A part Ted

Nombre de messages : 20 Date d'inscription : 10/02/2008

Bonsoir à tous,

Ca f’sait bien longtemps que nous n’avions rien vu de neuf dans le monde fascinant de la Science Fiction.

Il y a eu :

2001, l’odyssée de l’espace

Star wars

Blade Runner

Matrix

A part ça et sans doute quelques autres, on nous sert depuis des années des machins improbables, super héros industriels et marketés. Une situation d’autant plus étrange que la littérature du même genre déborde d’auteurs (je vous recommande la trilogie de John SCALZI ou encore les deux chefs d’œuvre absolus d’Alain DAMASIO entre autres. J’en oublie des masses tant il y en a.

Bref Hollywood ne voyait dans une sous SF qu’un moyen facile de blockbusteriser le cinéma une fois de plus.

Jusqu’à ce DISTRIC 9 du génial Neill Blomkamp produit par le non moins génial Peter JACKSON.

L’histoire ? un vaisseau spatial est en panne au dessus de l’Afrique du Sud depuis 20 ans. Les survivants de l’espace issus de l’accouplement entre des alliens et des crevettes vivent comme ils le peuvent parqués dans un camp de concentration sordide, symbole de tous les bidonvilles du monde.

Pour des raisons pas forcément claires, les autorités en charge de la question extra terrestre (ça rappelle les gens en charge de la question juive…) décident de les changer de camp. Un obscur fonctionnaire, responsable de cette mission, va basculer dans l’impensable et la métamorphose.

Ce film est absolument fascinant.

L’auteur nourri de films fantastiques (dont évidemment LA MOUCHE) et de la Scifi ci-dessus mentionnée a écrit un OFNI magnifiquement, subtilement et terriblement politique. Impossible de ne pas faire le rapprochement non seulement avec l’Apartheid mais également avec tous les totalitarismes qui ne sont possibles avec les rendus fameux par Klaus BARBIE : « je ne faisais qu’obéir aux ordres ». Film humaniste également car les autres, les différents de nous sont eux aussi bons. Dommage que nous ayons besoin de chocs pour, comme Wikus van der Merwe, le fonctionnaire en question, pour nous en rendre compte.

La résistance de son corps à la métamorphose (prodigieusement filmée) est l’illustration de notre propre résistance à l’inconnu, à l’autre, à l’étranger, si loin mais tellement proche de nous. Evidence me direz vous ? Bien sur mais regardons le monde et regardons nous nous même pour nous rendre compte qu’il est des évidences………………..finalement pas si évidentes que cela.

Prodigieux également est la description de notre capacité collective à accepter ce qui nous est à titre individuel inacceptable. Sur ce sujet, je vous recommande le sidérant : « le Colloque de Bustes » de Bernard COMMENT.

Voilà donc un souffle de renouveau bienvenu qui balaie d’un vent de jeunesse, d’inventivité et de réalisme désespéré le monde de la science fiction…………………………………

Juste une dernière question : êtes vous si surs que ça que c’est de la fiction.

Prenez soin de vous

Ts

» De mieux en mieux de la part de nos .....